Préface



L'histoire des ombres est, de par sa nature même, si complexe à raconter et par-là même à expliquer que nous autres servants de l'ombre avons été forcés de construire une oeuvre écrite qui devra rester dans les mémoires. Dans ce livre vous trouverez une genèse complète du Keya, à travers ses différentes formes. Vous aurez aussi le loisir de découvrir les testaments Ombragés, qui content l'histoire des ombres contemporaines, et enfin vous aurez droit aux prières keyistes et doléiques.





"Embarques toi dans un monde étrange, où le fantastique se mèle à la réalité, où toutes tes croyances vont s'effondrer afin d'entrevoir la voie, celle du Keya...


Ne sens-tu pas la chaleur qui se dégage de ce livre...

Alors tourne la page, et apprends."





Ombrae Genesia





Il n'y a pas de paradis, juste cette terre que les ombres gouvernent



Verset Premier : Le Keya

Forme première : la terre



Et quand sous tes yeux tout se brisera de lui-même, alors tu croiras en Keya.




Du néant implosa la terre. Avant cette implosion, rien n'existait, que le néant. Le néant, et le Keya. Car le Keya n'est pas né, il est celui qui fait naître. De par sa volonté, il assembla des atomes, il fit ériger une espace solide au milieu du néant. Ce monde, il le baptisa Eden. Il fit ce monde beau, à l'image de sa nature. Mais connaissant le penchant maléfique qu'il lui était donné d'avoir, il créa un monde parallèle, à l'image de ce qui plus tard le caractériserait, Nebullia, la terre des Ombres. Sur ces mondes, il créa du relief, érigea des sommets, creusa d'infinis gouffres. Il inventa le cristal, l'or et toute autre matière.



Ainsi fut créée par sa forme la Terre.







Forme seconde : l’air



Et quand les cieux s'abattront sur toi, alors tu croiras en Keya.



Il n'y eut guère d'avant. Il y eut un après, et cet après dure toujours. Le Keya n'est pas né, il est celui qui fait naître, il est le créateur et modificateur unique de toutes choses. Le keya était là avant, il est là maintenant et sera là demain. Le Keya a toujours existé, sous forme d'air, invisible. Il était le néant, et de sa volonté il a bâti un monde. Il a rempli de par ses mots s'écrivant dans le ciel, l'atmosphère. Il l'a rendu agréable pour sa forme aérienne, non pas parce que c'était indispensable à sa survie - il est le keya, indissociable de toutes choses et invincible par la mort- mais parce qu'il désirait le confort, et que tout ce que son pouvoir lui accordait, il le faisait. Celui qui avait créé la terre de ses mains créa l'air de son souffle afin d'améliorer l'aisance de l'unique.



Ainsi fut créé par sa forme l'Air.




Forme Troisième : l’ombre



Ainsi fut déclaré : l’Ombre est l’enfant du Keya, l’ombre est.



Le Keya, dans son infinie grandeur, s’ennuyait profondément. Il avait créé tout ce qui était bon pour lui, sauf une chose. Un autre lui-même. Quelqu’un qui lui tiendrait compagnie, un ami… Mais il lui était impossible de créer ce qui était égal à lui-même, tant le Keya était complexe. Il matérialisa donc une image, ressemblant à ce qui serait un camarade idéal, son ombre. Cette image était bipède, elle était l’homme. Celui qui avait créé le monde en son intégralité créa l’ombre de son infinie grandeur, il créa l’homme premier. Mais il s’avéra bien vite que cet homme n’était en rien comparable avec le Keya. Pire encore, il ne reconnaissait même pas le Keya, préférant la solitude. Alors le Keya créa d’autres hommes, il créa des femmes. Mais plus il créait, plus il les façonnait intelligents, et naquit une autre forme d’humanité, l’homme qui sait, le Gulr.



Ainsi fut créé par sa forme l’ombre.





Les Testaments de l'Ombre





Verset Premier : Suprematio




De par sa forme d'être avancé sur l'homme premier, le Gulr comprit bien vite qu'il lui serait facilement possible de tirer un profit énorme. En veillant à ne pas courroucer le Keya, et en l'amadouant à l'aide de sacrifices et de prières louant la Grandeur de l'Esprit Premier, les Gulr, menés par le prophète Esiak Gulr, infiltrèrent de façon subtile tous les réseaux de la société. Ainsi, certains s'occupèrent des réseaux politiques, d'autres préféraient la branche militaire, quand certains encore infiltraient les filières économiques, à l'aide d'or, de la peur, de la magie... Bien vite, les Gulr se rendirent maîtres de tout l'Eden et de tout Nebullia. Ils firent de cette dernière leur capitale, préférant vivre dans l'ombre qu'à la lueur du soleil. Ils fondèrent le conseil Gulrien, qui étaient composé de cinq Gulr renouvelés tous les trois ans, et du Grand Gulr, Esiak, lequel tenait cette place à vie. Ils renforcèrent leur suprématie au moyen de la peur. Ils soumettaient des populations entières à d'immenses sacrifices en l'honneur du Keya, pratiquant le génocide avec une certaine délectation. Ils étaient bien évidement très loin de se douter que ces mesures allaient provoquer leur perte.



Verset Second : Exilo



Parmi les hommes soumis au culte des Ombres, une petite faction vit le jour. Elle se disait profondément hostile au Keya et désirait recouvrer la dignité perdue dans les humiliations que leur faisait subir les Gulr. Leur chef se nommait Alek. Ce dernier, qui était le fils d'un prêtre et d'une prostituée, ne vivait que pour détruire les Gulr. La petite faction devint très vite une rébellion ardente, puis une puissante armée. La soif de liberté des hommes étaient trop grande : la guerre civile éclata. Les Gulr, puissants, résistèrent de nombreuses semaines, puis de nombreux mois... Jusqu'à ce que Esiak Gulr fut empoisonné par Alek. Dès lors, privés de leur grand maître, les Gulr reculèrent jusqu'à Nebullia. Alek fit alors venir les plus grands mages de ces temps, et créa entre Nebullia et l'Eden un mur magique infranchissable. L'Eden continua son développement en paix, et devint bien vite le monde que nous connaissons aujourd'hui. Quant aux Gulr, ils ruminaient leur défaite, dans la décadence d'une grandeur déchue, dans les confins de Keytek, la forêt sombre de Nebullia.








Verset Troisième : Ombrae



Les Gulr décadents avaient été conduits dans le Nebullia, et avaient été condamnés à y rester pour l'éternité. Il faut savoir qu'au moment du Suprematio, tous les hommes premiers n'avaient pas rejoint l'armée de la libération. Certains étaient fidèles aux Gulr, et leurs vouaient une admiration et un respect sans limites. C'était ces gens-là, qui, élevés en raison de leur attachement au titre d'Ombrae, comprendre ombre du keya, avaient été chassés de l'Eden. Ces gens-ci avaient reçu des Gulr leur science et leur connaissance. Mais, hélas! En Nebullia, les Gulr ne pouvaient rester éternellement sans en sortir. En effet, l'un après l'autre, tous tombèrent gravement malades, et moururent. Quand il n'y eut plus de Gulr, c'était l'humain qui avait été le préféré de Eziak Gulr, Elessar, qui fut nommé souverain de Nebullia. Il s'inventa le titre de Ombrae Censor, c'est à dire qu'il avait le pouvoir sur les autres Ombrae.




Verset Quatrième : Doleo



Un grand tremblement de Terre frappa Nebullia. Durant mille jours et mille nuits, la foudre s'abattit sur les Ombrae, tuant chaque matin un nouveau né. Le matin du millième jour, Elessar eut une révélation. Il sortit dans la rue, devant son palais, au milieu des flaques d’eaux. Il y avait là quelques mendiants. Elessar, sans hésiter, sortit l’épée de son fourreau, et décapita les deux mendiants. Puis, il s’agenouilla, et, face contre sol, il pria, d’une prière que jamais aucun homme n’avait prononcée. Puis, il se leva, et dressa les bras au ciel. Aussitôt, les nuages se levèrent, et jamais plus la foudre ne s’abattit sur Nebullia. Elessar avait compris que l’orage était la manifestation de colère du Keya. Il nomma la prière qu’il avait inventé Doleo, car elle trouvait ses racines dans la douleur qu’on infligeait. C’était une prière nouvelle, qui décuplait les forces mentales et physiques de l’invocateur. Les Ombrae choisirent alors cette prière comme emblème de Nebullia.



Verset Cinquième : Prophetae



Tous les Ombrae avaient abandonné le doux rêve de voir un jour le retour des Gulr en Nebullia. Pour eux, les Gulr faisaient partie de ces civilisations qui, à leur manière, avaient joué sur l’avenir du monde. Mais Elessar, dans sa sagesse inculquée par le plus grand des Gulr, ne désespérait pas de recouvrer un jour la gloire perdue de Nebullia. Son plus grand rêve était que les terres des Ombrae redeviennent le puit de sciences et de connaissances qu’elles étaient autrefois. Elessar s’exila pendant près d’un mois, et, quand il revint, il répétait à qui voulait l’entendre qu’un Gulr reviendrait bientôt en Nebullia. Certains Ombrae de la bourgeoisie de Nebullia, menés par Poisus, mirent en doute ses paroles. Ils prétextaient qu’Elessar était devenu fou. En vérité, ils désiraient plus que toute autre chose conserver l’ordre établi : après tout, ils ne manquaient pas de richesses et d’esclaves, et ne désiraient aucunement qu’un Gulr vienne fourrer son nez dans leurs affaires. Poisus, qui était le chef de l’armée, fit déclarer Elessar comme « inapte à la fonction de Censor », et prit sa place au sommet de la hiérarchie. Pis encore, il fit condamner à la mort par guillotine Elessar.



Verset Sixième : Executio



L’exécution fut programmée pour un matin. Tous les habitants de Nebullia s’étaient réunis sur la place centrale de la ville, Donjeo, où devait avoir lieu l’exécution. Certains riaient au passage d’Elessar, se moquant de lui, et d’autres pleuraient, car Elessar avait été un excellent gérant de la ville. Ce dernier, la tête haute, monta sur l’échafaud. Mais, au lieu de s’agenouiller devant sa sentence, il s’éleva, et, d’une voix forte pour que tous puissent l’entendre, déclara que durant son exil, il avait découvert un nouveau portail vers l’Eden. Celui-ci avait profondément changé, car le temps s’écoulait plus vite en Eden qu’en Nebullia. Ainsi, si une génération s’était à peine passée à Nebullia, une cinquantaine avait passé en Eden. Elessar cria qu’il avait retrouvé la trace d’un ancien sorcier qui paraissait immortel et qui, disait-on, commandait aux orages. Il n’en fallait pas plus : cette description était elle d’un puissant Gulr qui avait disparu à la fin du Suprematio, qu’on nommait Moach, celui qui sait, car on le savait très sage et ses conseils étaient d’or. A la suite de ces révélations, le peuple hurla sa révolte à l’idée qu’on tue celui qui pouvait ramener un Gulr. On fit délivrer Elessar, et on le chargea d’une mission : il devait prouver que ses dires étaient vrais, et ramener en Nebullia Moach Gulr.



Verset Septième : Exodus




C’est ainsi que, vêtu symboliquement d’un long manteau brun et d’un seul bâton de marche, Elessar se mit en route vers l’Eden, vers ce dernier Gulr qui symbolisait à lui tout seul le Genus Eris, la renaissance de Nebullia. Il ne lui fallut que deux jours pour atteindre le portail entre les deux mondes. Trois semaines devaient s’être écoulées depuis la dernière fois qu’il avait franchi le portail, mais pendant ces trois semaines, une centaine d’années semblaient s’être écoulées sur l’Eden. A la place de la forêt qu’il avait trouvée la première fois, il atterrit cette fois-ci au beau milieu d’une ville. Pris de panique, il espéra que Moach n’était pas mort pendant ce temps. Il alla se renseigner, et appris que l’Eden avait été partagé en cinq régions, et que l’Eden se nommait maintenant les Terres Argentées. Un mois s’écoula avant qu’il ne retrouve la trace de Moach Gulr. Quand enfin il arriva au bout de son périple, le ciel se couvrit subitement. Des trombes d'eau tombèrent du ciel. Plusieurs fois, la foudre frappa autour d’Elessar, le manquant de justesse à chaque fois. C’est alors que, apparition fantasque et démoniaque, chevauchant l’écume des ruisseaux débordants, vêtu d’une longe soutane noire, percée de deux points brillants à hauteur des yeux, le Gulr apparut devant lui.



Verset Huitième : Prometia



En ces termes, le Gulr s’adressa à Elessar : « Salutations, Elessar. Saches tout d’abord que les éclairs ne t’auraient pas manqué si je l’avais souhaité. Saches aussi que je lis en toi comme dans un livre ouvert, et que je sais qui tu es et ce que tu viens faire ici. J’accepte ta demande, mais au prix d’une condition. Tu fus autrefois l’apprenti d’Eziak, qui fut mon précepteur. Tu penses tout avoir appris, mais dans mon exil j’ai appris de nouvelles manières de communiquer avec le Keya. J’ai aussi réussi à déjouer la mort. Le temps n’est pour moi maintenant qu’une futilité que je regarde passer. Je désire faire de toi le nouveau jalon des Gulr. Si tu me désires à Nebullia, je te demande de rester un an ici, pendant que je t’enseignerais tout de ma magie et de ma connaissance. » Les Gulr avaient toujours été ainsi : orgueilleux de leur forme de vie avancée, ils n’acceptaient de rendre des services qu’en échange d’un sacrifice personnel. Moach savait pertinemment que le temps d’Elessar était précieux, seulement il n’hésitait pas à lui prendre une année supplémentaire. Piégé, Elessar ne put qu’accepter.








Verset Neuvième : Praecepto



L’enseignement de Moach était des plus étranges. Elessar devait se lever très tôt, et, toute la journée, il la passait à méditer. Ils ne mangeaient pas à midi, et, le soir, après avoir mangé un morceau de pain, ils allaient dormir. Onze mois passèrent ainsi à méditer. Le premier jour du douzième mois, Elessar, n’en tenant plus, se révolta contre Moach, et lui dit qu’il ne comprenait pas à quoi servait ces méditations, et que pendant ce temps, la décadence rongeait Nebullia aussi lentement que sûrement. Alors, Moach fut pris d’un rire, un rire de crécelle, qui glaçait les entrailles. Le Gulr déclara alors à l’apprenti ébahi que l’apprentissage, le Praecepto, était terminé. Ainsi, Moach Gulr avait-il inculqué à son disciple la patience. Car qui sait être patient acquiert un jour le pouvoir. Et de son côté, le Gulr avait étudié le futur d’Elessar, et il ce qu’il y avait vu semblait lui plaire, car, le soir même, ils partirent enfin vers Nebullia.




Verset Dixième : Genus Eris



Près d’un an et demi s’était passé en Eden. Ce qui faisait à peine une journée en Nebullia. Les indiscrets qui voulaient camper devant le portail pour être les premiers à voir le Gulr n’eurent même pas le temps de planter leur tente que déjà la présence de Moach se faisait sentir. Du milieu des déserts surgirent des oasis verdoyants, et des puits qui semblaient sans fins. Les jardins de la Cité devinrent luxuriants, des bourgeons qu’on prétendait morts fleurissaient dans un halo de couleurs éclatantes. On raconte même que ceux qui étaient cloués à leur lit, victimes de la plus graves des maladies, se levèrent sans problèmes et coururent jusqu’à Nebullia pour y voir celui qu’ils nommaient maintenant comme le Sauveur de Nebullia. Tous les Ombrae firent ainsi un accueil sans précédents à Moach et Elessar. Pendant 30 jours et 30 nuits, on fit la fête à Nebullia. Pendant ce temps, Moach s’installait en temps qu’empereur de Nebullia, et Elessar recouvrit son ancien titre de Censor.



Annexes



Doleo



Ci-joint l’exacte réplique des mots de prière de Elessar, lorsqu’il invoqua le Keya afin de repousser l’orage violent qui secoua Nebullia pendant près de trois années. Le Doleo est souvent chanté avant les batailles, par la Legio Ombrae. Selon les légendes, elle décuplerait les forces mentales et physiques de ses invocateurs.



Ô le Très-Haut,

Créateur du Tout et du Quand,


Devant les nuages assemblés qui témoignent de ta puissance,

Je m’agenouille et courbe l’échine, en signe de soumission.



Que le sang de ces victimes puisse apaiser ta colère,

Que leur cri d’agonie rassure tes oreilles,

Que leur corps se décomposant abreuve la terre de ta création,

Afin que tu nous épargnes, nous tes serviteurs.

Donne-moi la Puissance,

Donne-moi la Grandeur,

Donne-moi le Courage,

Pour que ta mémoire, encore soit honorée.







Lexique des différents termes propres à la civilisation Ombrale.




Le Keya : Il s’agit de l’entité que les Ombres mettent à la création de toutes choses. C‘est une divinité qu’ils honorent. Sa puissance et son savoir sont sans limites. Selon les légendes, il maîtrise aussi la roue du Destin.



Le Gulr : Il s’agit d’une espèce vivante créée après l’homme par le Keya. Dans la religion inculquée par la Legio Ombrae, les Gulr sont supérieurs à l’homme et lui apporte leur connaissance. Nul n’a jamais pu voir leur physique, toujours dissimulé par une grande soutane noire. Seule la couleur de leurs yeux perçant au travers de leur capuche permet de les différencier. Ainsi, si Eziak avait des yeux blancs, témoignant sa pureté, ceux de Moach sont rouges, témoignant de son avidité de pouvoir.



Censor : Il s’agit du titre du premier non – Gulr dans la hiérarchie de la Legio Ombrae. Son statut lui confère une position dominante et lui assure un respect indéfectible. Dans la Genesia, le premier Ombrae à atteindre le rang de Censor est Elessar. Il est pour l’heure le seul Ombrae qui ait jamais obtenu cette distinction.



{i]Nebullia :[/i] A la création par le Keya du Tout, le monde fut divisé en deux hémisphères parallèles, fonctionnant sur un système temporel différent et reliés entres eux à l’aide de portails. Nebullia est l’hémisphère sombre, celui qui révèle le côté maléfique du Keya. C’est dans ce monde que les Ombres ont été chassés après le temps du Suprematio. Depuis, ils ont activement développé cette région et en ont fait leur capitale.



Eden : A la création par le Keya du Tout, le monde fut divisé en deux hémisphères parallèles, fonctionnant sur un système temporel différent et reliés entres eux à l’aide de portails. L’Eden est l’hémisphère clair, celui qui révèle le côté bénéfique du Keya. Depuis, l’Eden a été refaçonné par les hommes et séparé en cinq contrées : Baduk, Kedok, Boudok, Dusso et Sato.




Doleo : Exacte réplique des mots de prière de Elessar, lorsqu’il invoqua le Keya afin de repousser l’orage violent qui secoua Nebullia pendant près de trois années. Le Doleo est souvent chanté avant les batailles, par la Legio Ombrae. Selon les légendes, elle décuplerait les forces mentales et physiques de ses invocateurs.