La découverte de Kedok
Publication : 11/04/08.
Auteur : friz.
Mise à jour : aucune.
Poids : 1
Prix d'achat : 12.000 Po
Baduk : G22 Imprimerie des Terres d'Argent
Récit par une Solm
Tome 2
Cette histoire débute en un temps lointain, où régnait parmi les habitants de cette terre un chaos sans pareil. Le sol n’était qu’un mélange de sang et de poussière. Les cadavres se comptaient par centaines, et les forêts, plaines et océans de cette terre s’en trouvaient jonchés. La surpopulation se voyait, entre les cadavres, se mêlaient plusieurs empreintes de pas, les auberges étaient pleines tous les soirs. Cette terre surpeuplée, tout le monde la connait maintenant sous le nom de Baduk. Beaucoup des habitants priaient silencieusement les Dieux afin qu’ils agissent pour réduire cette surpopulation, mais rien ne se fit.
Une nuit, alors que les ténèbres avaient recouvert les terres et caché les étoiles dans le ciel, tout le monde avait arrêté la chasse et était resté à l’auberge par peur. Seul un petit groupe de guerriers bravèrent ces ténèbres afin d’aller chasser. Plus tard dans la soirée, la pluie et l’orage apportèrent un brin de lumière à cette terre, mais également un peu plus de peur dans les yeux des habitants. L’auberge bondée de monde avait quelque chose de différent par rapport aux autres soirs. Certains qui parlaient à voix basse étaient anxieux envers leurs amis partis braver les ténèbres pour chasser, d’autres essayaient de chanter pour éviter de montrer que la peur leur tiraillait le ventre.
Quand la porte de l’auberge s’ouvrit, envoyant de l’eau sur les tables voisines, et qu’une dizaine de guerriers entrèrent, les bottes boueuses et mouillés jusqu’aux os, tout le monde se réjouit un peu plus. Les guerriers avancèrent d’un pas las et s’assirent à la première table qui s’offraient sous leurs yeux. L’aubergiste arriva immédiatement avec une dizaine de choppes et de serviettes. Ils se séchèrent rapidement et burent quasiment ensemble. Pendant ce temps, les plus curieux avides d’informations s’étaient rapprochés de la table des guerriers. Quand la deuxième choppe arriva, l’un des guerriers, regardant sa choppe éleva la voix.
« Mes amis, je ne sais si nous courons un danger, mais quelque chose est arrivé sur ces terres. »
Il se tut, but une nouvelle gorgée, puis reprit :
« Nous avons bravé les ténèbres pour aller chasser. La chasse était bonne, les animaux sortaient pensant qu’il s’agissait de la nuit. Quand l’orage est arrivé, emmenant avec lui la pluie, nous avons continué de chasser. Nos pieds s’enfonçaient dans la terre, mais nous tînmes bon, nous n’allions tout de même pas perdre notre courage juste pour quelques gouttes d’eau.
Quelques temps après, on l’a entendue, cette chose a crié, ce ne fut pas un son doux, ni même connu par mes camarades de chasse. Il s’agissait d’un son strident, un son à vous déchirer de l’intérieur. Lorsqu’on l’a entendu on a eu l’impression de perdre toute notion de bonheur. C’est à ce moment que la panique a commencé à arriver en nous. Nous cherchions partout d’où pouvait venir ce son. Lorsqu’il retentit à nouveau, tous nos visages se tournèrent vers le ciel. »
Il s’arrêta, ses mains tremblaient légèrement, et il essaya de le cacher en reprenant sa choppe. Il but à nouveau quelques gorgées avant de continuer son récit.
« Dans le ciel, se tenait une créature immense, un jet de flamme sortait de sa gueule, ses ailes étaient immenses, et son cri, comme je vous l’ai dit, faisait perdre toute notion de bonheur. Nous avons tous pris nos jambes à notre cou. Quelques minutes plus tard, j’ai remarqué qu’Imboro ne se trouvait plus avec nous. Un peu plus loin sur la route, j’ai remarqué également que nous avions perdu le Troll Bavard. Aucun de nous ne s’est arrêté et maintenant nous voilà ici, la peur au ventre. Que sont devenus nos deux amis, je ne saurais le dire. »
Il se tut, et finit sa choppe. À l’intérieur de l’auberge, la peur était maintenant visible sur tous les visages.
Un grand guerrier trappu portant une barbe longue se leva subitement et dit :
« On doit pas désespérer, prenez vos épées, on part à la r’cherche du Troll et d’Imboro. »
Mais personne ne bougea.
La porte s’ouvrit à nouveau, et un troll entra, il était mouillé comme jamais je ne l’avais vu auparavant. Le guerrier qui avait raconté son histoire se leva et dit au troll :
« Bavard, mon ami, tu vas bien ? Où étais-tu ? Où est Imboro ? »
Le troll dit d’une voix calme et forte pour que tout le monde entende :
« BaMMM mon ami, quand j’ai remarqué qu’Imboro manquait, je suis retourné en arrière. Quand je l’ai retrouvé, il regardait toujours la créature dans le ciel. Il m’a entendu approcher et m’a dit sans même détacher les yeux de cette chose :
Bavard, vieux troll, ne m’accompagne pas, si quelqu’un doit mourir ce sera moi. Au revoir mon ami. Puis il est parti, tu sais comment il est, je n’ai pas réussi à le rattraper hélas. »
Il se tut puis regarda les habitants autour de lui, et reprit la parole.
« Avec BaMMM comme l’on est les plus puissants après Imboro, nous allons garder la ville, allez prendre du sommeil. Demain, nous partirons tous à la recherche de ce monstre, et s’il a fait du mal à Imboro, nous le tuerons, parole de Troll. »
Il se tut puis sortit à l’extérieur de l’auberge. BaMMM le suivit sans bruit.
La nuit que nous passâmes fut mauvaise, agitée de cauchemars, mais au réveil, le soleil était revenu sur ces terres. De ma chambre d’auberge j’entendais du bruit sur la place, je passais une robe en vitesse et sortit. Ce que je vis m’émerveilla, Imboro, avançait aidé de BaMMM, il était couvert de boue, et blessé, mais il souriait. Quand il se rendit compte du monde qui le regardait, il dit d’une voix fatiguée :
« Près de la forêt, et sur la route pour retrouver le magicien Medur, vous trouverez la bête. »
Il se serait effondré si BaMMM ne l’avait pas retenue. Mais tous les habitants se précipitaient déjà vers l’endroit indiqué par Imboro.
Je m’y précipitais moi-même, agitée par la curiosité, et quand j’arrivais sur la plaine indiquée par Imboro, je faillis sursauter suite à la peur de se que j’avais devant les yeux.
Couché paisiblement sur la plaine, se dressait un Dragon, ses écailles recouvertes de vert luisaient faiblement au soleil. Ses dents grandes et blanches, et ses yeux, véritables rubis. Il nous regardait approcher. Un groupe de guerrier se forma, et avança vers lui l’épée a la main. Le dragon fit un vif mouvement et repoussa d’une patte les guerriers.
Il ouvrit la gueule et entonna d’une voix douce, calme et musicale :
« Peuple des terres d’argent. Je suis le Grand Dragon. À partir de ce jour, je survolerai ces terres, car vos Dieux me l’ont demandé. Je ne quitterai jamais Baduk. Si vous m’appercevez dans le ciel, appelez-moi et je viendrai vous voir. J’échangerai avec vous une petite somme d’argent, contre un voyage vers une nouvelle terre ou vivent mes frères. Cette terre se nomme Kédok et je serai heureux de vous la faire découvrir. Maintenant, pour les plus courageux d’entre vous qui souhaitent découvrir cette terre, montez sur mon dos. »
Beaucoup de guerrier partirent avec le dragon sur cette nouvelle terre, mais moi, hélas, n’ayant pas l’âge de monter à dos de dragon, je ne pus hélas que me lamenter sur mon sort et retourner en ville.
Avant de rentrer dans l’auberge je jetais un dernier coup d’œil vers le ciel, et j’y vis le dragon. Celui-ci ne scintillait plus de vert, mais il était coloré d’or. Cette coloration, maintenant que j’y pense était due au reflet du soleil sur ses écailles.
Récit conté par Friz, descendante de Byleth.