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Forgé aux combats


15 août 1592... La grande guerre entre le mal et le bien éclatait.
Les terres d'argent furent séparées avec des frontières invisibles que se partageaient les deux empires.
La haine d'un coté... la bienveillance de l'autre.

Voila plusieurs années aujourd'hui que cette guerre est commencée.
Je suis né sur cette terre, avec une épée a la main et une cicatrice au cœur...
Ma mère morte en me metant au monde, un père devenu obsédé par cette guerre...

Je me rappelle ce que me faisait subir mon père. Il m'entrainait dans ses assaults suicidaires, ses espionnages sur l'alliance, ses meurtres pour notre gloire... Je me souviens encore ce qu'il me disait :
"Fils, tu seras un grand tueur gravé dans cette histoire"
Gravé dans cette histoire... Se terminera-t-elle un jour ?

Dois-je échapper à la mort ou dois-je la combattre ?
Je ne devais aucunement penser a tout ça, je devais apporter un pas de plus pour notre victoire... Tel était mon père...

22 janvier 1754... Une terrible épreuve m'attendait.
Suite a une opération d'espionnage, nous étions sur Sato, là où regne une grande partie de l'alliance.
Nous étions quatre, Alfred, le Général Radic, mon père et moi. Notre but était de voler les plans d'une terrible arme que l'alliance s'apprêtait à construire.
Quelle sorte d'arme était-ce ? Je n'en avais pas la moindre idée, je pensais surtout à ne pas faire d'erreur.

Nous nous infiltrâmes par l'arriere du bâtiment en tuant discrètement les guerriers postés aux alentours.
Mon cœur tapait fort, j'avais l'impression que celui-ci resonnait dans tout le bâtiment.
Il n'y avait pas beaucoup de salles, on se sépara pour faire au plus vite.
Alfred trouva les plans et nous nous regroupâmes.

Aprés avoir pris les plans, nous sortâmes aussi discrètement que possible. Mon cœur était lourd... tres lourd... la chaleur envahissait mon corps.
En rebroussant chemin, des gardes avaient remarqué l'absence des sentinelles. L'alerte fut déclenchée, par peur je me mis à courir vers la sortie.
Erreur. Un guerrier s'apprêtait à me trancher en deux !
Je tombai en arrière, à la merci du mercenaire.

Mon père, bien qu'il ne devait en aucun cas intervenir, commença à se battre. Mon père se battit pour me protéger, faisant échouer une mission pour moi...
"Sauve-toi avec eux, dégage !" me cria-t-il.

Incapable de bouger, paralysé par la peur...

Le Général Radic commença aussi à se battre pour me protéger. Alfred me releva, me transmit les plans et me parla en me mettant une petite claque :
"Ecoute Sizzy, on les retient, porte ces plans sur nos terres, ne nous sacrifie pas pour rien !"

Je vis des centaines de guerriers courir vers eux, des cris de guerre insupportables. Je me retournai et filai vers la sortie.
Je me cachai à l'extérieur du camp, dans un arbre au milieu de la forêt. Je passai la nuit là-haut en pleurant... Sont-ils vivants ?...

Avant que le coq chante, je regagnai mes terres en apportant les plans. J'esperais revoir mon père. "Garde espoir", c'est ce qu'il me disait...
Plusieurs semaine passèrent, pas de nouvelle...
Enfermé dans la maison à crier mon desespoir, à pleurer jusqu'à en verser des gouttes de sang
Une erreur... une seule, a couté la vie de ce qui me gardait en vie...

Aprés plusieurs semaines de mépris, de dégoût, de haine...
Je n'avais plus peur de rien
Je n'avais aucun sentiment
Je n'avais plus de goût...

Tuer, devint mon plaisir, ma passion, ma vie...


à suivre...

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